samedi 3 octobre 2009

Mode et exercice d'évacuation






16h30. « Atenzione, atenzione », rugit le micro. On doit se pointer à la Muster station, deck 10, avec nos gilets de sauvetage, le casque et la tenue en néoprène rangée dans l’armoire de la cabine. Rien de tel qu’un exercice pour nous sortir de notre torpeur… Mais en fait d’exercice, c’est moins marrant que sur l’Eilbeck. On ne monte pas dans le bateau de sauvetage. Et on doit finalement se planquer dans le salon en attendant que les matelots finissent le boulot.

Cathy se marre, enfile sa tenue de survie. En cas de panique, c’est pas gagné : il faut être deux pour manier une fermeture qui n’a rien d’éclair. Le résultat est incertain : un personnage entre Casimir et la femme de l’Atlantide. Pas le top pour un plan drague, mais la garantie d’une bonne poilade.


Ce soir, on a du vin sur la table. Je ne sais pas comment on se retrouve à chanter l’Internationale avec Cathy et Marie-Josée. Toujours est-il qu’on se fait une amie : la passagère montée à Ashdod avec son mari. Depuis qu’ils sont à bord, ils passent leur temps à lire dans le salon. Elle s’appelle Inbal, se met à chanter l’Internationale en hébreu. On se marre. Elle a grandi dans un kibboutz, dans une doctrine et une pratique socialistes.

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