3h30. Il cuoco (le cuistot) est à fond. Il découpe du poulet, des tomates, des patates. Il est debout depuis 4h30. Ce n’est pas parce qu’on est sur un cargo qu’on mange du capitaine igloo et de la sauce ketchup. Tous les matins, Giusepe commence par faire du pain et de la pizza. A 6h, il commence à préparer le repas du midi. Avec des pastas à chaque fois. Il y en a des cartons et des cartons dans l’arrière-cuisine. Et quatre frigos énormes : pour les légumes, la viande, le poisson et le tout-venant. Ce n’est pas facile de communiquer avec Giusepe : il ne parle qu’italien et encore, sans les mains. Je comprends qu’il a été chauffeur de poids-lourds en Sicile dans une vie antérieure, qu’il a une fille de 5 ans (et non cinq filles). Il me file une fiole de parfum qui cocotte grave, un pain au chocolat de son acabit. Je préfère de loin son deuxième présent.
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