samedi 3 octobre 2009

Mercredi 23 septembre



C’est notre dernier jour en mer. Demain matin, on sera à Salerne. Retour au point de départ.

Cathy a eu un coup de flip cette nuit. Dans un demi sommeil, elle a cru qu’on coulait. A cause du roulis. Le bateau a tangué plus que d’habitude. Enfin, d’après nous. Car le capitaine, lui, trouve que la nuit a été très calme.


Pas comme la salle des machines, où Antonio nous conduit ce matin. Il faut redescendre jusqu’au deck 3, passer au-dessus du moteur qui occupe à lui tout seul une chambre de cité U, oublier la chaleur et le bruit infernal. Après, ça va. Dans le cerveau du cargo, l’air est conditionné : autant pour les hommes qui y travaillent que pour les machines. Sur les ordinateurs, on pénètre virtuellement les entrailles de la bête : les conduits d’eau, le système de ventilation, le réservoir… Sur les tableaux, des aiguillent indiquent les volts. « Here, we control everything », dit Antonio. C’est le premier ingénieur, juste au-dessous de l’ingénieur en chef. L’un des huit hommes qui travaillent sous cloche. Vingt et un de navigation dans les pattes à ne presque pas voir le soleil. Il nous donne des infos en vrac : 13.500 chevaux, 108 tours minute. Ça me parle moins que l’eau, non potable, puisée directement de la Méditerrannée, désalinisée, que recrache le pommeau de ma douche tous les jours. En ce moment, elle est à 25°C.


Dehors, c’est nuageux pourtant. On a même sorti la polaire.

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