samedi 3 octobre 2009

Gilbert, officier philippin


Pas sur les bateaux italiens apparemment. C’est d’ailleurs la première fois que Gilbert côtoie une femme d’équipage. Des femmes capitaines, il y en a. « Mais sur les navires allemands, américains ou norvégiens. » Il y a beaucoup plus de Philippins que de femmes sur les bateaux de commerce. « 30% des hommes d’équipage de la marine marchande viennent des Philippines », confie Gilbert. Ils sont rarement aux positions de commande. Et quand ils sont officiers comme Gilbert, ce sont les moins privilégiés des privilégiés.

Son emploi du temps est digne d’une caissière de la grande distribution, en pire : en service de minuit à 4 heures du matin, de 9h à 11h, de midi à 16h, voire 18h. Douze heures par jour pour 3.500$ par mois. C’est plus qu’un salaire de caissière. « Très correct. Ça me permet de faire vivre ma famille et de rembourser le prêt de ma maison. Bientôt, je pourrai m’acheter une voiture ». Les Philippins descendent rarement à terre pendant les escales. Pour ne pas dépenser leur paie. Comme Franco, leur salaire s’arrête en même temps que leur contrat.


L’équipage n’est pas payé pour descendre ou monter les voitures à bord. Normalement, c’est le travail des dockers. Il est arrivé que Grimaldi accorde un forfait de 200$ aux Italiens pour faire le job, les Philipins n’ont eu droit qu’à la moitié. « La situation est meilleure sur les bateaux allemands», dit Gilbert.

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