On a passé le détroit de Messine dans la nuit. A 8h30, on n’aperçoit plus que la silhouette des côtes siciliennes. La mer est d’huile. On ne risque pas de vomir le petit déjeuner.
Sur une carte, il y a un trait tracé au crayon à papier. Un trait bien droit qui traverse la mer ionienne jusqu’à la pointe sud du Péloponèse, passe par le détroit de « Elafonisou » au large de Cythères, avant de remonter vers le Pirée à travers la mer Egée. « Il y a beaucoup de bateaux avec des passagers dans ce coin, c’est plus compliqué de naviguer », dit Daniele. Daniele est deck cadet, en formation pour devenir officier. Comme Anna, la seule femme d’équipage. Ils sont 27, dont sept Philippins, un Roumain et des Italiens. A bord, ils sont 11 officiers.
Florence guette avec ses jumelles. Il vient des Philippines. Un pays qui donne beaucoup à la marine marchande. « Able seaman », c’est son titre. Littéralement, un matelot capable… Capable de quoi ? « The opposite of disable», se marre Florence. Le contraire d’handicapé.
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